Marjorie Kemp

Naissance et vie sur les terres de Gaume et d’Arduinna. Allers-retours ici et ailleurs, ou voyages intérieurs. Je me sens très tôt avide de tout.

Dès 15 ans, danseuse, cavalière, la musique rock pulse, il me faut sortir des sentiers battus… A 18 ans, je rejoins la capitale. Bachelière en langues et littératures romanes, je m’apprête à finir un master européen en Information et Communication, section ELICIT (Etudes de LIttératures, CInéma et Télévision), orientation analyse et écriture cinématographique. Avec l’Agrégation de l’Enseignement Secondaire Supérieur en audiovisuel, permis de rêver pour ce que j’ai toujours voulu faire : enseigner, transmettre, écrire.

Mais aussi, expérimenter, révéler, les yeux grands ouverts sur le monde. Pendant mes études, en 1999, je pars visiter Cuba, débrouille et sac à dos. Un voyage qui laisse des traces et un amour des rencontres hors des guides officiels.

Fin des premières études, je quitte la ville et la vie nocturne bruxelloise, les diplômes en guise de flèches à mon arc, retour à la campagne par amour. Dès 2000, commence le règne des portes ouvertes qui me poussent dans tous les domaines que j’affectionne. J’apprends très vite la polyvalence, j’anime, coordonne ou dirige un Centre culturel et un CEC, je compose, organise, engage, négocie, programme, innove, accompagne une tournée musicale en CFWB de groupes belgo-français via un label indépendant... Au fil du temps, je trace ma route à travers les projets et événements.

De ces expériences variées naîtront de fidèles amitiés et des collaborations toujours plus créatives, notamment en scénographie audiovisuelle, pour plusieurs pièces proposées par L’impact asbl. Dont “Marchandises”, création collective et pluridisciplinaire autour du thème de la marchandisation de la société; “La jeune fille et la mort” d’Ariel Dorfman, ou encore "“L’amour cannibalE” de Philippe Barré, tous mis en scène par Marie-Gilles Vander Essen.

“Slasheuse” dans l’âme, cumul de boulots et activités, tout ce que j’entreprends me mets sans cesse en contact avec le monde artistique national ou international, social, culturel, événementiel, ou encore humanitaire en lien avec le Rwanda, ... Je développe mon réseau, crée des liens solides, mets en relations.

J’enseigne, et approfondis mes connaissances en pédagogie active et neurosciences ; je suis tour à tour, entre 2004 et à ce jour, prof de français, d’audiovisuel, de morale et actuellement de techniques et pratiques éducatives. Dans mes bagages, tout est occasion d’amener les arts à l’école et l’école à l’art.

Le parcours germé fleurit, donne des fruits et 2 enfants atypiques et extraordinaires pour les savoirs auxquelles ils me (re)connectent ou me permettent d’acquérir... Mettre au monde, c’est comme écrire, c’est transcender, remettre en question, douter, s’éveiller, évoluer, partager, élever, émanciper, se former sans cesse ; c’est positivement humain.

Les rencontres foisonnent dans tous les milieux, les passions s’allient en densité.

En association d’idées : après 15 années d’expériences « tout-terrain», baignée dans le chaudron magique du secteur culturel et artistique, je passe à l’acte réunissant toutes ces déploiements, en fondant l’asbl L’ARTillerie (coordination événementielle et projets transmedia/arts/cinéma/audiovisuel–axes production/création/éducation). Ecriture de courts-métrages, assistanat et régie sur une série belge, je reviens à mes prémices quand l’occasion se présente.

En 2013, le projet musical RAVAGES sort des entrailles, à partir d’un recueil personnel de poésie. J’y plonge scéniquement, en tant qu’auteure-interprète ... Je retrouve les planches, la danse, j’explore le rythme, découvre la voix, et la pleine présence (formée en mindfundless). Exutoire, exuvie, un album auto-produit en 2021.

Ecrire et offrir des regards croisés, sur les rescapés et migrations, d’hier et d’aujourd’hui. Une amie rwandaise me confie son récit... Ou encore, dans un tout autre registre, écrire une première pièce de théâtre originale “Les raccommodeuses”, souhaitée par la Cie L’ananas givré pour l’automne 2019, et la suite au printemps à venir.

La vie en cycles, mouvements sans hasard... L’AKDT, à l’adn passionné, vivier d’éveil et îlot cathartique, arrive au bon moment sur mon chemin, en 2018. Reconnection à la danse, poisson dans l’eau parmi les arts du spectacle, je prends plaisir à programmer et nager dans ce bain philosophal.

Je deviens escrimeuse en 2020 et, parmi tous les combats et défis à mener sur tous les fronts, un nouveau projet-phare accouchera en 2021. Label associatif et Compagnie de productions, “Réservoir chiennes” vient hurler, dans cette période virale et l’enlisement silencieux, sa nécessité de penser (panser) et agir, ré-activer les sens, imaginer de nouvelles perspectives, relier les espaces-temps qui changent...

Le réservoir et le coeur plein et riche d’humains, connus ou inconnus, et rien n’est impossible.

A nous & chacun, d’inventer la suite...

Langue : Français